[BG] Donblas de Rohan bg validé

Nom de compte: Elric 26

Nom de personnage:
Donblas de Rohan

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Race:
Demi elfe (père humain, mère elfe de Lune)

Taille:
1m80

Age:
40 ans

Classes:
prêtre
Alignement:
Loyal Bon

Arme de prédilection:
Epées longues de la sororité

Sort de prédilection:
Chatiment du Mal

Divinité:
Tyr

Origine
natif d'Everneige Celestia

carac level 10 :
Force 12 Dex 9 Cons 12 Int 14 Sag 18 Cha 14

Description physique

Je regardais le tableau créé par Myshella d'Everast, à cette époque de jeunesse je ne devais avoir qu'à peine vingt printemps. Depuis la vision des Ténèbres avait prématurement blanchi mes cheveux, stigmate d'une vision que seules les enfers peuvent renvoyer.

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Myshella avait coutume de me décrire, comme toute femme amoureuse, soit avec un regard partisan parlant de silhouette élancée, d'un regard azuré et d'un port de tête altier. Combien de fois n'ai je souri en pensant à nouveau à cette vision d'amour qu'elle pouvait poser sur moi.

La loyauté à mon Seigneur Tyr a imposé depuis une droiture jusque dans mon aspect physique, cheveux courts, barbe précisement entretenue. Le temps est loin où je permettais encore à mes cheveux une liberté ainsi que ma mère Tel Quessir adorait les regarder onduler.

Myshella serait surprise de me voir à present, aucun superflus en mes atours, armure lourde de rigueur et plus aucun des bijoux des elfes des bois que j'affectionnais. Je cache souvent les stigmates de mon sang ancien, mes oreilles effilées, rien n'est plus simple sous un casque ou encore avec des cheveux positionnés convenablement.

La discipline de notre ordre imposant exercices physiques et spirituels, il semble que je tienne de mon père, car mon corps n'a plus la fluidité de l'ascendance de ma mère, devenu aguerri et plutot musculeux.

Beau semble t il au regard des dames qui semblent apprécier mon aspect, quelle chose si futile que l'enveloppe pour autant....

Je ne me permets que peu de fioritures, peut être encore une jade autour du cou me souvenant de Mère, de sa beauté et de sa grâce, celle de son peuple et sans nul doute celle qu'un marangano ne possédera jamais car dans une enveloppe humaine tout autant.

Description morale et psychologique

Relisant les préceptes de mon dieu, je ne pus m’empêcher de sourire avec nostalgie. Si l’on se réfère aux textes de lois notre psyché doit suivre des lignes de conduites incluant des critères de détermination :

Chercher connaissance en domaine du Haut Juste :

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- Défendre le Bien car l’individu se doit de laisser place au statut du plus grand nombre, tel Tyr qui donna parties de son enveloppe, symbolique du sacrifice des passions pour renaître avec plus forte raison et évolution.

- Progresser en Connaissances car un être savant s’éloigne des lois de la nature et structure la société, loin de l’obscurantisme et de l’incompréhension le genre humain progresse vers une illumination et une capacité à comprendre le monde.

- Accepter par défaut la cause de la Guerre souvent synonyme d’échec de raison et de compromis juste, se battre de toutes ses forces contre le Chaos primal et primaire, destructeur de civilisations et impartialement apprendre le sens du Jugement,

- Défendre la Loi car seules les lois ordonnent structurent et maintiennent civilisations et par extension leurs enfants les cités en parangon contre l’animalité du chaos.

Qui suis-je à présent ? Tendant vers la juste impartialité de celle qui laisse de coté émotions et passions, seul l’esprit ôté de ses chaînes de préjugés, de complaisance narcissique ou encore de doléances de pouvoir ou de richesse, peut emprunter la voie de la Justice et de la Justesse.

Pour autant je sens encore en mon sang ce désire de liberté, cette partie elfique que ma mère me donna : adoration du monde naturel, une fougue couvée, ou encore tant de doutes. Ce sang elfique pose la question du doute, de ma place en ce que je défends. J’espère qu’ils ne verront jamais combien il m’est parfois difficile de légiférer de donner sentence voire une extrême onction. Car en soit je sommes nous pas autre chose que des golems, nos émotions et sentiments demeurent une chose que je ne maitrise pas.

Myshella pensait que jamais mon caractère fougueux et cette soif de connaissance ou d’expériences ne s’étioleraient et pourtant je lutte contre ces émotions, chandelle devenue droite, au prix de perdre ce qui fait de moi un elfe. J’en suis parfois venu à ne guère tolérer les autres opinions mais je demeure un esprit écoutant encore les lois de la nature des elfes, quant à cet art qu’ils nomment parodie ou moquerie, tant que cela demeure un jeu de l’esprit, et un moyen de véhiculer un message de bien… Pour autant un esprit fin demeure à mon regard un havre rafraichissant.

Mais cela ne vaut il pas valeur que de perdre spontanéité et de hisser ce qui fait de nous des parangons :

- Les royaumes doivent être purifiés et ordonnés à l’aide de lois qu’il faut appliquer de manière juste et ferme.

- Révéler la vérité, punir les coupables, restaurer la justice et agir toujours avec droiture, quel qu’en soit le prix, prix pouvant être celui du coeur, des siens ou des appartenances à ce monde.

Donblas exècre la fourberie, le mensonge demeure à ses yeux un acte impardonnable tout comme l’acte gratuit maléfique, peu de place en son cœur pour pardonner ce type d’actions.

D’autres traits de son caractère :

- Une terrible détestation des elfes noirs créatures perverties et dignes, au mieux, d’une extermination bien que leur serait donné un procès rapide.

- Agent et suivants du Mal : permettre à ces âmes damnées de retourner vers la structuration de l’Ordre et du Bien et en état d’impossibilité régler leur statut vers une disparition. En cela il est animé d'une ineffable aversion à l'encontre de Lomidar et de ses suivants.

Donblas demeure pour autant un être fragile concernant le domaine des émotions ou des sentiments, en construction cette partie de lui a été mise de coté, se concentrant sur devoir et foi. Demi elfe, il doute souvent de ses choix, entend les muses des elfes mais se sent indigne de cette partie de son héritage.

Farouche défenseur de ses valeurs, ce dernier n’hésitera jamais entre son bien et celui du plus grand nombre car déterminé à apporter le Bien à ceux qu’il défend. D’autres qualificatifs : éduqué, maniant les mots, maladroit en terme de relations affectives, rigide voire psychorigide dans sa determination, secret concernant son passé, mélancolique concernant la part de son héritage elfique, rigide en aspect et parfois en terme de discours. Doutant souvent de ses actes et décisions car taisant ses craintes. Au final des faiblesses et des carences aussi chez un "parangon" de loi chez ceux qui tenteraient de le connaître...

Histoire :

De la chronique d'Aldurus mon père, Guerre des Larmes.

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Las, Aldurus laissa tomber son épée des tempêtes au sol. Son visage dur et impassible scruta l'horizon. La bataille avait fait rage la nuit durant. Ca et là les blessés côtoyaient les mourants. Le sang des elfes noirs se répandait sur une terre noircie par la magie. La terre nourricière absorbait le fluide vital de ses enfants et pleurait la folie des mortels. La Garde Impériale de Celestia venait de remporter une victoire mais à quel prix.

- Le sang de tant de jeunes gens en héritage, la haine toujours si vive. Cela ne se terminera donc jamais ? pensa le paladin.
Son regard fut attiré par une aura bleutée, doux souffle divin que les prêtres répandaient sur les plaies de ces champs de morts. Aldurus ne put s'empêcher de penser aux siens. Idrielle sa muse mais aussi leur étoile du matin comme elle aimait à le nommer, Donblas leur fils.
- Tant de sacrifices au nom d'un idéal inaccessible !!! hurla le guerrier aux étoiles.

Les prêtres ne l'avaient-ils pas forcé à rejeter son fils et décliner son éducation chez les elfes, si frêle il ne connaîtrait jamais la joie et l'affection de son père. Cette guerre sainte ne pesait que déjà trop sur le destin de chacun. Aldurus erra un long moment sur le champ de bataille.

Il aida de son mieux les blessés. Les prêtres de Torm, dans leur fanatisme, levaient des dagues de rituels et finissaient la besogne des guerriers mettant fin au fil tenu des vies des drows et lomidariens agonisant. Aldurus ne put soutenir cet atroce spectacle. Combattre loyalement étant un fait noble avéré mais agir ainsi face aux vaincus sans défense, quelle ineffable preuve de corruption de l’âme.

- Arrête cela Pantin fanatique !!! hurla-t-il en arrêtant le bras d'un prêtre qui allait mettre un terme aux douleurs d'un nécromancien.
Ce dernier resta figé, scrutant le seigneur paladin. Ses yeux fiévreux semblaient refléter une insondable folie.
- Mon seigneur, ne laissez pas ces perendhils vivants. Le dos tourné ils vous planteront une dague !! Cracha-t-il.
- Prêtre ne défends-tu pas la vie avant tout ? As-tu oublié jusque cela ???

Touché au plus profond de lui, le prêtre tourna les pas. Aldurus vit de la haine dans ses yeux et malgré lui, envia de ne pas avoir perdu la vie. Que valait leur cause, que valait leur foi ? Ils n'étaient que des barbares pires que des bêtes, tuant pour une quelconque foi devenue une raison abjecte.

Un grognement de douleur détourna son attention. Le corps inanimé luttait contre les bras implacables de la mort. Se recueillant Aldurus invoqua le souffle de sa déesse. Une aura azur se répandit sur le mage et les plaies se refermèrent. Le frêle corps bougea. Le nécromancien tourna son visage en direction d’Aldurus. Là il rencontra le miroir de son âme. L'ennemi à terre était une jeune fille dans la fleur de l'âge. Si ce n'était sa peau et ses origines, elle aurait pu être Idrielle lorsqu’il l’avait rencontrée vingt ans auparavant.

(lineage 2)

- Chiya, pourquoi si jeune... pourquoi? Prononça le paladin
- Vous m'avez sauvée ? je... une stupeur d'incompréhension apparut sur le visage de la jeune femme enfant.

Aldurus lui tendit la main mais la jeune fille recula toujours à terre. Il comprit et rengaina son épée encore rougie par le sang de tant de vies. Une larme perla sur le male visage du paladin. La jeune elfe noir regarda la perle glisser lentement. Elle tendit une main gracile et le paladin l'aida à se relever.

Ils restèrent un long moment à s'observer. Les derniers feux du soleil ensanglantaient le ciel et répondaient à la souffrance de la terre.

- Je suis Nillen Dir Asthil de la lignée des nécromants de l'ombre. La douce voix de l'enfant femme sembla déchirer les voiles de la souffrance.
- Chiya je suis Aldurus de Rohan, paladin de Tyr de la cité Celeste.
- Aldur ... déglutit la jeune femme. Le bourreau ? Les yeux de la jeune femme enfant s'emplirent de respect mêlé à de la terreur.
- Ainsi telle est ma triste renommée parmi ton peuple, Chiya. Aldurus pensa à ces dernières années. Combien d’âmes sa main avait cueillies ? Combien d’enfants ne reverraient plus leur père disparu par ses propres mains ? Le trouble l’envahit. Il jeta à terre son épée et regarda avec dégoût le sang séché.

La jeune elfe noir ne pouvait s’empêcher de regarder son ennemi. Le célèbre Aldurus pourfendeur de de tant de complots de son peuple. Comment était-ce possible. Des contes de son pays natal et de sa caste tout semblait si flou : lui un fier combattant et la lame de la lumière, âme fanatique de cette flamme que les humains nomment lucyn. Elle ne savait que penser, elle ne savait qu’haïr. Elle ne savait pas aimer ni ce qu’était le pardon. Elle tutoyait le royaume des morts et ne connaissait pas grand chose des vivants. Elle qui n’avait jamais connu d’affection ou même connaissance de ses parents si vite sacrifiés en OutreTerre.

- Vous ne m’avez pas tuée ? Je ne comprends pas, dit-elle avec douceur, hésitante.
- Enfant, j’ai un fils. Il deviendra un homme de bien ou peut être une âme égarée tout comme toi. Crois-tu que j’aurais pu laisser faire cela ?

De la peine serra le cœur du paladin. Cette enfant, n’avait jamais connu la compassion. Que valait ce monde décadent si la compassion l’avait quitté. Il tendit une main hésitante et caressa le visage de la jeune femme comme il l’aurait fait avec son propre fils, regrettant amèrement certaines décisions imposées. Des larmes scintillaient dans ses yeux émeraudes. Nillen se figea et l’effet de cette tendre attitude sembla ouvrir une brèche en elle au plus profond de son cœur. Là dans les tréfonds de son âme elle entendit un hurlement et le claquement d’une rage toujours présente.

Lloth hurlait son dépit et telle une muse monstrueuse elle jouait de sa perversion dans l’esprit de l’enfant. Une voix suave et douce susurra à l’oreille de la jeune femme :

- Oui ma douce enfant serre-le, aime-le comme ton père ne l’a jamais fait et prends son sang, arrache son âme à ce monde et tu me rejoindras au panthéon de mes suivants. Tu tiens là la chance que tes frères n’ont jamais eue.
- Mais il me tend de l’affection comme un père le ferait ! ! ! Je ne peux pas ! !
- Il t’aimera plus qu’un père, naïve enfant. Ces gestes ne sont point de l’affection. Il violera ton corps. Que crois-tu Nillen ? les humains sont faibles dégénérés et vicieux. Ce n’est pas ton père, il est l’assassin de ta race. Point d’affection paternelle ici mais des pulsions et de celles qui tourneront vers ton corps qu’il désire.

Nillen recula d’un pas. Aldurus sentit ses doutes et ses tourments. Son visage empli de compassion pour l’enfant se tourna vers les étoiles.

- Chiya, je sais. Elle te pousse à me haïr. Elle ne sait que prendre et point donner. Nos dieux en Celestia demeurent justes mais nous nous sommes égarés. La lumière se teinte souvent de nuances et pâlit. Nos origines sont séparées par une longue histoire de sang et d’atrocités. Je ne te demande rien. Si beaucoup peut être, d’accepter d’être ma fille pour une nuit pour si peu. Que tu me parles de ce que tu es de ta vie, …
- Je ne suis que confusion, seigneur Aldurus. J’ai découvert tant d’émotions aujourd’hui : le plaisir de tuer, la souffrance et l’affection d’un ennemi juré. Cela vaut bien une nuit à discuter à vos côtés. J’aimerais tant apprendre, comprendre l’abîme qui nous différencie.

Un cri sauvage retentit dans l’éther. En réponse les étoiles semblèrent rire et leur éclat se pâma des reflets mystérieux de Lunitari. Ce jour Nillen, qui dans sa caste devait devenir l’Impératrice sorcière passa une nuit, un Eden, un havre de paix aux côtés de l’ennemi. Le paladin et la nécromancienne, le père et son enfant en cette surprenante rencontre, échangèrent leurs souvenirs, leur idéaux et leur conscience des Terres d’Everneige.

Au matin, une brume planait sur le champ de bataille. Aldurus et Nillen dormaient paisiblement. Seul un témoin contemplait la scène, triste avatar de la haine. Son corps bouillonnait et sa haine n’avait plus de commune mesure. Elle avançait à grands pas en direction de la clairière où sa plus chère enfant, celle qui devait guider ses esclaves venait de ruiner les bourgeons de la haine qu’elle avait insinuée depuis sa plus tendre enfance. Elle devait payer tout comme l’homme à ses côtés devait lui faire la faveur de répandre ses viscères sur ce sol témoin de la défaite de ses armées.

Atteignant la limite de la clairière, la folie rageuse de son enveloppe changea de forme…… et l’envoyé de Lloth s'approcha du paladin et de la nécromencienne endormis l'un à coté de l'autre, passerelle entre deux mondes antinomiques. Leur mort fut rapidement réglée. Elle incanta un sombre rituel et rit bestialement. Une belle journée commençait car deux recrues de choix intégraient son armée de morts vivants.

Chronique d'un demi elfe, d'un continent à un autre, errance avant Foi :

Relisant le parchemin de ce qui me fut rapporté concernant cet homme fabuleux, Aldurus un brave parmi les braves, je restais quelques temps pensif… Si brave ce général, ce héraut héros de tant de nobles causes, si impliqué tellement incontournable au point que son fils grandit dans son ombre pour et par son image, tenter de lui ressembler.

Il est commun de vénérer son père, de suivre ses pas par admiration, pourtant ce n’est pas ce qui guida mon chemin. Je n’étais pas destiné à ce sentier, je ne pensais pas mettre ma vie au service du Haut Juste, j’aurais tant aimé profiter de cette partie elfique en mon sang, rester insouciant m’enivrer de plaisirs, vivre ressentir agir à ma guise, connaître la liberté de l’errance.

J’avais débuté dans cette direction, refusant les préceptes de l’Eglise tels que mon Père, ce héros, l’avait décidé pour moi. Effronterie, quolibets et dérobades, le jeune Donblas lutta de toutes ses forces afin de décevoir ce père exigeant tout autant qu’il fut absent.

Le paladin fut intransigeant en bon paladin, ainsi son fils unique fut envoyé ou plutôt renvoyé de ces terres afin d’apprendre « les règles, l’art et la manière » loin des siens et de ses frasques. Aussi il manda le temple de Tyr afin que je reçoive une formation en Amn. Amn ou je découvris les plaisirs et ce qui semble être l’unique amour de mon existence, Amn demeurera synonyme d’âme éternellement et cette dernière porte un nom : Myshella.

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Du voyage d’Embria à la Cité d’Amn, je n’ai pas grands souvenirs, l’absinthe ayant embrumé la traversée tout comme les plaisirs car avec nous voyageait une ribambelle de courtisanes de la cité portuaire partant pour le continent en quête de fortune. J’avoue que les nuits furent courtes et être tombé à court de roses et de présents afin d’honorer leurs demandes, repenser à cela demeure aujourd’hui un brin surnaturel mais je désirais ardemment l’ivresse et l’évanescence, en cela je l’ai appelée de tous mes vœux, ce que je ne savais pas étant qu’une réponse allait m’être donnée, sous la forme d’une rose noire des plus magnifiques…

Avec le recul, je suis convaincu que la Rose Noire était présente lors du voyage d’Embria à Amn, ce picotement dans mon crane si révélateur de sa présence à chaque fois qu’elle se tenait non loin de moi, cette sensation de ressentir comme une lecture de ce que je pouvais penser, elle fut présente durant toute la traversée, mais jamais je n’ai eu réponse à cette question… Etais-tu déjà auprès de moi Myshella entourée des ombres qui sont tes enfants ?...

L’arrivée en la Cité d’Amn fut comme un dégrisement, je fus rapidement « convié » aux règles ascétiques du Temple de Tyr, le programme demeurait chargé en bonheurs divers : lever aux aurores, méditations, entrainement, bourrages de crâne, méditations bis, entrainements martiaux, bourrages de crâne spirituel encore, pauses entre bourrages de crâne entre deux bourrages de crâne puis préparer le prochain bourrage de … Mon père avait fait trier les pires bigots concernant mes maîtres. En particulier le maestre Paltrius responsable de mon « éducation in nomina spiritus», un dévot des plus épuisants apte à déblatérer des versets de Tyr durant une journée entière…

Je retiens de ce temps au Temple des impressions telles : assommant, inutile, futile, creux vide de sens… ou encore des adages : « la liberté de chacun s’arrête là où celle de l’autre débute », « la loi ne s’encombre pas de Bien ou de Mal, elle est Loi nous éloignant de l’animalité qu’est notre genre »… Grosso modo ces temps de temple furent un chemin long assommant et loin de mes préoccupations essentielles. Car autant je m’étiolais en ces rites, messes et cette connaissance à leurs yeux si utile, autant les prêtres ne semblaient pas savoir qu’en Amn il y a de quoi faire lorsque l’on a appris en payant comment sortir du Temple de nuit… Là où le jour prenait fin, la nuit ma vie et celle d’un nombre de jeunes gens débutait… Je fuyais à la nuit venue, parcourant les rues d’Amn et rejoignant le groupe connu et reconnu au sein de la taverne des Miracles. Au programme demeurait luxure, laboriosité, fraternité le tout autour de concepts à la fois philosophiques et si humains tels le programme de la cuite du soir ou encore la recherche d’endurance en mode horizontal, que ce temps fut une grâce, car enfreindre les lois me semblait justement le moyen d’appréhender ma liberté, ivresse de vie d’émotions ou encore de colère contre ce destin que l’on m’imposait.

Puis un soir elle apparut, et alors mon univers se limita à elle :

Elle, une elfe noire au sang mêlé, une aberration en soi car à moitié humaine, en elle ce qu’elle était ce qu’elle représentait je mis la projection de ce que je demeurais moi-même enfant de l’autre rive. En ce soir Myshella entra dans ma vie, dans mon cœur, dans mes fantasmes fébriles tout autant. Quelque chose en elle résonnait en moi, ses ténèbres, son peu d’appréciation concernant les règles établies, sa soif de liberté de vie tout simplement… Et ses charmes, si vous aviez pu la voir effectuer le kar’en nalien, danse émoussant les sens, moi je n’avais de yeux que pour elle, elle qui n’en avait que pour moi en retour…

Nous nous rejoignions tous les soirs, la nuit couvait nos rencontres, nos échanges sur les domaines de la philosophie du monde ou encore celle de comparaisons analytiques entre liqueurs ou absinthes… Enfin nous arrivâmes à la comparaison entre nos corps réciproques, méthode dite par l’expérience et confrontation… Je disparaissais en elle et pour et avec elle, je l’admirais elle mêlant grâce détermination et au-delà de cela cette part d’elle sauvage peu qualifiable, avec le recul j’adhérais et disparaissais en elle, je désirais ardemment m’éteindre et m’étendre en sa part des ténébres.

Le temps passa, je continuais simulant ma compréhension et mon adhésion aux préceptes des tyristes, j’avoue même que je faisais tout mon possible pour leur donner ce qu’ils attendaient de moi, car forçant un brin sur mes capacités j’arrivais à donner l’image du parfait disciple sachant que cela me donnait plus de liberté pour la rejoindre Elle.

Les journées résidaient dévolues à Tyr, les nuits appartenaient à elle… peu à peu je comprenais que le diurne n’avait aucune importance ou réalité, la nuit inscrivait la vie, il me semblait que la lumière associée au jour au tyrisme n’était qu’une image surfaite de ce que représentait la nuit, elle qui la symbolisait…

Je l’aimais, je l’adorais, je désirais disparaître en elle, je trouvais en elle la lueur celle qui comblait les lumières mortes en moi, je me trouvais en elle (note posant le texte le sens étant se perdre quelle ironie) entre ses bras contre elle tout contre elle…

Myshella continua en cet éveil en moi, celui à la « vie », celui qu’elle désirait pour nous. Le temps passa au gré de ses méandres, le temps continua et en Amn des rumeurs de luttes, encore futilités et doléances entre marchands seigneurs et une cohorte de cabalistes sembla porter la cité vers un terrain de luttes. Myshella, elle qui semblait au delà de ces considérations, commença à émettre des engagements arguant du nombrilisme et formalisme de la pensée d’Ordre et du Bien.

S’en suivit une étape où elle me proposa d’entendre « un groupe alternatif », bien évidemment je la suivis en cela, j’aurais donné ma vie, de toute manière mon existence se résumait à elle. Je fus convié en invité au sein d’une chapelle, étrange endroit que des égouts pour un havre de religion ou de convictions…

Cérémonie de la Nuit, Chapelle des Murmures, cliché sur Donblas et Myshella

( bg à suivre je le finis dans la journée hope you'll enjoy et Nae nan vais tenter de faire dans le pas trop cliché te vois arriver hihi)

Là je redécouvris Myshella, elle fut cette image à jamais, muse et représentante de ce qu’elle n’avait jamais réellement caché de sa condition, infante de la Nuit, Suivante des Ombres et en ce soir là elle partagea avec eux, devant moi sa dévolution pour l’ombre, elle accéda à ce qu’ils nommèrent l’Etat de Grâce des Ombres, devenue à part entière une créature suivante et représentante des Ombres. Le rituel fut une douleur, je tentais de la regarder elle, j’essayais que de disparaître encore en elle, mais la souffrance en moi en mon âme prit le pas…. Je sentis les ombres, leur appel, leur adoration de l’envie, de l’existence, leur cri tout autant car en leur condition demeure leur dénuement.

La cérémonie fut longue et terrible, car en réalité je devenais témoin d’un avènement celui d’une Reine des damnés, celui de la reine qui ne devait être que la mienne à mes yeux… Ma mémoire vacille quant aux rites qui marquèrent ce temps, ces instants, pour autant je crus entendre une voix qui répondait à mes doutes tout au long de ce temps… Je vis autant le regard des présents, je remarquais leur air narquois, une fois encore je sus que je n’étais pas à ma place, ou plutôt que le rôle à mon insu de ma présence certifiait une doléance de pouvoir. Encore cette voix en mon crane, il tenta longuement, doucement, tendrement, patiemment de m’éviter perte et fracas des reliques de ma ténue santé mentale. En ce monde il n’y avait que Myshella et pourtant, il me dit les mots sur les maux, il tendit sa pensée vers moi, qui sur le coup me fit douter de ma réalité, étais je devenu fou ?...

La cérémonie se termina en une libation, l’Eglise des Ombres se reput en convolutions et congratulations, détenant lors une représentante en celle qui détenait mon cœur et mon âme. L’apogée de sa consécration …

Myshella ne retint pas ses envies et passions, elle me fit l’amour, ou plutôt elle laissa aller la bête en elle, alors que nous avions partagé une union fusionnelle, je sentis la déliquescence en ce rapport, poupée ou étalon, marionnette plutôt, je sombrais en ses ombres, mais il était encore présent, voix pudique et tendre…

- Rien ne sert de poser un dogme, la chose la plus difficile en ce monde est d’y vivre mon fils, aime toujours mais pour de bonnes raisons…

- Haut Juste *murmurais-je alors que nous parvenions à délivrance de plaisir, le corps de Myshella et le mien encore mêlés*

Elle sembla disparaître à cet instant là, elle sembla refluer de ma pensée, elle sembla disparaître en moi, elle sembla comme savoir que nos rives liées allaient prendre une voie antinomique.

Au matin j’eus la grâce de revoir une aurore, je demeurais vide de sens et de vie, je rentrais au sein du Saint, au Temple, ce lieu que je considérais comme parasite à ce que je désirais être, un être justement adorant et embrassant la vie, l’embrassant au travers de Myshella, mais je commençais à entendre et comprendre que la mort prend belle enveloppe parfois.

Paltrius devint surprenant, son ton et la forme de ses réflexions prirent une inflexion étonnante, il sut trouver les paroles, il sut m’écouter, il sut entre autre m’amener en communion à la possibilité de parler âme ouverte… Il sut aussi recevoir le message de Myshella que je lui confiais :

L’ombre atteindra en cette édon, son apogée,

Enfants du Chaos, je suis mère à jamais avérée.

Le pas de peu, le pas de notre camp enfin avoué.

Le pas de beaucoup, le temps enfin du Chaos né.

Ils sont enfants de la nuit, car Amn leur est destinée.

Que dire d’autre part, que se leva des terres non loin ce qui était prémédité, Myshella ma reine, demeurait un agent du Chaos, et non loin une fois encore les drows et leur cohorte de manipulations avaient construit dogme et plans de destruction….

Amn hurla ce temps, le temps de guerre, le temps de se rendre compte de ce qu’elle avait vécu nombre de fois, ou nombre de ceux de Foi encore allaient prendre position pour ou contre ce qui existait. La Triade leva ses armes, leva ses convictions, nous fumes nous les néophytes mis à contribution en l’Eglise du haut Juste. Car la marée qui promettait de s’abattre avait force et envie, si peu encline à respecter la vie de cette piètre cité.

Je me réfugiais auprès du Cœur et du Chœur du Temple, mes quelques talents de guérison devant servir la Cause des murailles. Déjà la gente des églises du Bien avançait vers le Chaos rutilant au nord de la cité...

Les rapports amenèrent les réponses aux combats, tant de vies fauchées, enfants femmes rien ne semblait avoir de raison ou excuse au Chaos, rien ne résistait à leurs généraux et en particulier à la Dame Noire comme ils la nommaient. Je connus le sang, la douleur, les cris, les corps entassés, je vis la souffrance, la folie, la perte, je compris la valeur de notre pauvre existence, au delà je continuais l’entendant lui, pleurer ces sacrifices vains folie inutile des vivants ou plus tout à fait…

J’entendis ses larmes, j’appris avec et par lui, je consolidais des corps meurtris certains repartant au combat et revenant en un linceul. Je vis les visages de ces gens luttant pour leur vie, je vis ce que l’Eglise a de bon en conscience de la folie des hommes, gérant le résultat de leur arrogance, suivant une vague de lames et de larmes, impuissante sur la forme mais révélant le fondement, celui de l’altruisme, je vis pleurer Paltrius, j’entendis les larmes ses pleurs à Lui celui qui me tendait ses mots depuis longtemps.

- Lutte mon fils, aime-les pleure avec eux, car je ne peux que pleurer chacun d’eux, ceci est notre statut quand la violence prend la raison…

- Père que faire, comment continuer face à tant de souffrances ?

- Continue enfant, sois témoin de la folie, regarde son visage, accepte la faiblesse car la force ne réside pas en des lames qui portent des larmes. Apprends et peut être pourras-tu éviter d’autres de ces errances… La guerre est la solution de la déraison, qu’y a-t-il de Juste en ces enfants ces femmes meurtris, témoins de la folie d’un petit nombre.

- Que doit-on faire Père, je donnerais ma pauvre vie pour arrêter ce carnage !!!

- Alors tu connais la réponse mon fils, toi qui auras entendu, aimé et vécu l’ombre… En le Cœur tu les as contemplées, les deux sœurs.

- Père, cela signifie…

- Oui enfant cela le signifie mais tu as le choix, car cela demeure ce que nous autres dieux n’avons point, le Don du Libre Arbitre.

J’avançais alors en le Temple, je regardais les lames non loin, elles brillaient doucement, tendrement, tristement, elles n’étaient pour autant non pas épées de magie, elles demeuraient le reflet du Devoir et de la Foi.

Ce qui se passa ensuite, je n'ai pas le courage encore de le poser en écrits, Amn perdure et demeure, mon âme pour autant est morte en cette épisode de mon existence avec elle... Mais je sais à présent ce que je désire et ce que je ne veux plus, je rentre en Everneige avec cette certitude...

Tout autant Tyr m'envoya reconfort, car en mon esprit demeurait à présent une image terrible, telle que je l'avais ressenti lors où je la perdis elle, comme je perdis cette chose palpitante que nous nommons coeur, une myriade colorée, deux teintes pulsant et luttant, de nature opposées :

[BG] Donblas de Rohan bg validé Good_a10

Pour le reste le destin se forge n'est pas défini, nous avons notre part à poser, pierres en un édifice qui nous dépasse...

La chose importante n'est pas autant " combien de temps mais que faire de ce temps imparti" ( Gandalf via Tolkien). Quant à ce temps qu'il nous reste donc, je sais quoi en faire, au dela de moi, au dela de l'individu, car mon Père me guide, il continue en ma conscience, je sais sa bonté, je sais que notre volonté est l'oeuvre d'une vie et ne suffira pas...

L'on dit que l'on doit perdre une part de soi afin de trouver sa voie, le prix versé sur l'autel de Raison Foi et Devoir aura sans doute été le prix d'aimer dans mon cas... Dès lors une part en moi n'existait plus, je devais sans doute connaître l'ombre, celle qui teinte chaque âme, l'embrasser, l'étreindre en elle, au final peut être avoir le choix, celui d'aimer ou celui de croire en le Devoir.

Je regarde à présent les amants ceux qui aspirent à pouvoir et richesse, mais loin de les envier, je sais que je suis un être faillible en devenir, riche de ses convictions et de sa Foi, toutefois je sais aussi que je suis mort en ce qu'elle fut elle...

(end of bg quelques reprises à faire, j'espère que vous aurez apprécié de le lire comme j'ai eu plaisir à le concrétiser. Dédié à une certaine Solenn)

Bg validé par kazu et nae
Et comme je suis extraordinaire 50 000 exp à donner quoi j'ai mis un zero de trop ???? ah bon ;-)

Je déposais les deux épées longues au sein du temple du Haut Juste. Le Grand Prêtre Altorn me regarda en souriant :

- Ainsi mon fils tu as opté pour cette voie ?

- Oui Haut Justicar, les mots et la Foi sont des armes de raisons, les lames n’apportent bien souvent que des larmes.

- Ainsi soit il mon fils, tu es bien différent de celui qui fut ton père, bien que souvent je revois en toi la personne qu’il était : droit, juste et sincère. La nuance demeure en ton caractère, tu doutes et sais remettre en cause la réalité. Cela est une vertu car tu tends ainsi vers plus de justesse et de justice. La contrepartie étant que le doute ne doit pas être stigmate te paralysant.

- Oui Haut Justicar, la Foi et le Devoir passent par raisons, en dernier lieu par les armes, j’ai entendu cette voix et cette voie.
- Alors mon fils je te bénis toi Gardien de la Foi.

Je sentis une douce aura m'entourer, doucement tendrement, j'entendis les mots du Haut Juste, je pleurais dans cette douceur, caresse entourant mon âme.

(re roll de Donblas qui avait un level de paly en prêtre mono classé et suis loin du level 25 hihi décision par rapport à mon rp de bigot). Une tite info "de Rohan" pas forcement Tolkien et les cavaliers mais nom de la famille des ducs de Bretagne ^^

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