Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.


 
AccueilAccueil  Dernières imagesDernières images  RechercherRechercher  S'enregistrerS'enregistrer  Connexion  
Le deal à ne pas rater :
Cdiscount : -30€ dès 300€ d’achat sur une sélection Apple
Voir le deal

 

 ~ L'étranger ~

Aller en bas 
AuteurMessage
~Syr~
Ancien Animateur
~Syr~


Masculin
Nombre de messages : 270
Age : 34
Localisation : Ajaccio
Date d'inscription : 17/09/2009

~ L'étranger ~ Empty
MessageSujet: ~ L'étranger ~   ~ L'étranger ~ EmptySam 19 Sep - 16:21

La nuit était déjà tombée depuis un temps. Une tempête violente faisait rage, le vent soufflait fort et une pluie glaciale tombait sans jamais s’arrêter. Les vagues allaient s’écraser sur les récifs avec une force incroyable et parfois elles arrivaient jusqu’à la petite maison construite au bord de la falaise. Les dieux avaient du être fort contrariés pour ainsi être en colère.
A l’intérieur de la maison, une fille adolescente et un jeune garçon étaient attablés et essayaient tant bien que mal de manger ce que leur mère avait préparé. Ils avaient peur qu’il arrivât quelque chose à cause de la tempête bien que leur père eût tout fait pour que rien ne se passât jamais en ce temps désagréable. Après le repas, comme personne n’arrivait à fermer l’œil, il se mit à raconter des histoires de leur famille et des histoires extraordinaires avec des dragons, de puissants sorciers ou encore des héros sans peur. On écoutait attentivement et seul le vent perturbait le cours des récits en soufflant de temps en temps une bougie.

La nuit avançait lentement dans la tempête qui ne cessait pas depuis des heures. Les histoires se suivaient les unes après les autres jusqu’à ce quelqu’un vînt frapper à la porte. Qui pouvait venir à cette heure et par ce temps abominable ? Le père dit :
« Allez les enfants, il faut aller se coucher, il est bien tard. La suite, ce sera pour plus tard. »
Les enfants s’exécutèrent, suivis par leur mère. Encore une fois on entendit frapper, le père se dépêcha pour ouvrir. C’était un jeune homme, plutôt mince avec des habits complètement mouillés qui se présenta devant lui. Le père le fit entrer, le débarrassa de sa veste puis lui présenta une chaise avec un reste de repas. Il avait l’air d’un étranger, sur le moment il semblait un peu sous le choc et remerciait sans arrêt. Le père lui demanda gentiment ce qui l’avait emmené ici et pourquoi il était sorti par un temps pareil. L’étranger répondit, plus à son aise, plus calme et demanda enfin l’hospitalité pour quelques jours. La famille ne la lui refusa pas, déjà car le temps ne permettait pas le refus et que de toute façon, il n’y avait rien à reprocher à cet homme reconnaissant. Le père lui montra alors un lit inoccupé et tous essayèrent de fermer les yeux malgré le vacarme extérieur.

La nuit laissa sa place au jour et la tempête s’estompa. Le père avec sa femme se leva puis marcha vers la chambre de l’invité. Il n’était plus dans son lit qui était d’ailleurs fait. Ses affaires traînaient cependant encore tout autour. Par la fenêtre on pouvait le voir marcher en bas sur la plage, regardant les beautés de Nature. La famille se réunit à nouveau autour de la table, pour manger un petit quelque chose. Cela fait, chacun alla faire la tâche pour laquelle il avait été désigné.
Le temps passa et le soleil montrait qu’il était à nouveau l’heure de manger. L’étranger toujours sur la plage fut rejoint par la fille qui voulait l’avertir. Le sable était encore humide et çà et là il y avait des débris de bois apportés par l’océan. L’étranger était assis sur un rocher et regardait l’horizon. Il détourna son regard au son des pas, et sourit à la vue de cette jeune femme qui était semble-t-il pleine de charmes :
« Venez Monsieur, nous allons passer à table, je suppose que vous devez avoir faim maintenant. »
La voix était calme et mélodieuse. L’étranger acquiesça et sauta vers elle. Il se présenta et elle fit de même. Sur le court chemin menant à la maison, ils discutèrent encore et firent connaissance. Le repas était bon et l’étranger ne se gênait pas pour le rappeler régulièrement tout en jetant quelques regards discrets à la jeune adolescente dont les traits l’avaient comme ensorcelé. Après le repas, ils se revirent encore un peu jusqu’au crépuscule et encore un peu la nuit. Elle lui parlait avec douceur et il la contemplait comme si elle était d’essence divine.

Le lendemain matin, encore une fois l’étranger était sorti avant que toute la famille se levât. Il était à nouveau sur la plage en train de marcher. Cette fois-ci le lit n’était pas fait et les affaires étaient éparpillées un peu partout dans la petite chambre. La mère alla donc, après avoir pris son petit-déjeuner, ranger un peu tout cela et faire le lit. Ainsi les draps trouvèrent la position parfaite, les vêtements furent mis à laver s’ils étaient sales et elle prit le sac pour le mettre dans un coin. Quand elle posa le sac, un médaillon sortit d’une des poches et attira la curiosité de la mère. Qu’était-ce donc que cela ? Elle croyait l’avoir déjà vu, mais où ? Elle appela son mari qui vint et inspecta à son tour l’étranger collier. Pour lui aussi, le médaillon n’était pas inconnu mais lui non plus ne se souvenait pas d’où il le connaissait. Ils le remirent donc dans la poche et retournèrent à leurs tâches respectives.
Le jour se passa pareillement que le précédent jusqu’au soir où le père se souvint tout à coup ce que représentait l’image du médaillon. Les brigands de la région…

La nuit passait et le père réfléchissait. Il n’allait tout de même pas mettre l’étranger à la porte. Il n’avait rien fait, n’avait pas fait quelque chose qui prouvait seulement sa culpabilité. Peut-être avait-il seulement ramassé le médaillon quelque part où avait eu lieu une altercation entre les brigands et la Garde ? Il fallait lui laisser une chance et attendre. De toute façon, il partira de lui-même dans peu de temps.

Plusieurs jours s’écoulèrent et le lien entre l’étranger et l’adolescente se renforça. Ils s’aimaient. Ils discutaient de tout et de rien, le plus discrètement possible pour ne pas éveiller quelque soupçon de la part du reste de la famille. Chaque matin il allait sur la plage et quand le soleil était au zénith elle le rejoignait joyeusement pour lui dire que la famille passait à table. Et ainsi de suite…
Le père n’était pas entièrement dupe et surveillait sa fille. Il ne lui avait rien dit à propos du médaillon et il valait mieux qu’elle n’en sache rien. Il voulait la protéger au cas où ses soupçons seraient réels.

Jusque là, la relation entre les deux jeunes amoureux n’était basée que sur la parole, mais il fallut un jour où l’étranger voulu embrasser son aimée, preuve de ses sentiments. Le père à la fenêtre vit cela et n’accepta pas qu’on touche à sa fille sans son accord. Il laissa encore un jour s’écouler puis il alla voir l’étranger assis sur son rocher en train d’observer la beauté infinie du grand océan. Une discussion assez violente s’en suivit, les explications de l’étranger ne satisfaisaient pas le père. Pourtant il ne semblait pas mentir et son amour semblait pur. Le père n’entendit rien :
« Toi le bandit, n’ose plus t’approcher de ma fille ou bien seulement l’aimer ! »
Et pour ne pas faire trop de mal à sa fille, il lui conseilla de partir le lendemain matin quand elle dormira encore. L’étranger ne pouvait rien faire contre, il n’avait pas le choix, il fallait qu’il parte. L’idée d’enlever celle qu’il aimait lui vint à l’esprit, mais il l’abandonna vite car il savait que le père veillerait à ce qu’il ne fasse rien à part partir.

L’étranger dormit que peu et bien mal. Le père, lui, ne voulait pas dormir, il attendait que son invité exécute son ordre. Avant l’aube, le sac était prêt, c’était la fin de son aventure dans cette maison. La porte se referma doucement. Le père alla vérifier qu’il était bien parti. Sur la table de la petite cuisine était posée une lettre. Quand la fille se leva, le père la lui tendit :
« Il est temps que je parte… »
Elle mit sa tête entre ses mains. Elle pleurait. Elle pleurait un homme qu’elle avait aimé, sûrement le premier. Son père essaya de la consoler, en vain. Il était trop tôt.

La famille n’entendit plus jamais parler de leur inviter. Personne ici n’a jamais su qui il était vraiment et ce qui l’avait emmené jusqu’à eux. La matinée était douce, le vent léger et la mer calme
Revenir en haut Aller en bas
 
~ L'étranger ~
Revenir en haut 
Page 1 sur 1

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
 :: L'arène (section HRP) :: L'encrier-
Sauter vers: