[BG] Elylwe [ BG validé CDP archer Mage validée]

Nom de compte joueur : Kloz

Nom du perso : Elylwe

Race : Elfe

Alignement : Loyal neutre

Divinité : Sylvanus

Classes : Guerrier, Magicien, Archer-Mage

Arme de prédilection : Arc long

Description physique : Elfe aux cheveux longs et noirs. Son port est altier et son visage plutôt fermé. Il sourit visiblement peu.

Caractère : Fier et peu sociable, Elylwe n’est pas une compagnie des plus agréables. C’est un elfe loyal à sa cause et convaincu de la supériorité elfe sur toutes les autres.

Caractéristiques de départ :

Force : 12
Dext : 20
Const : 12
Intel : 12
Sag : 8
Charisme : 8

Langues : Commun, elfe, sylvestre



Histoire :

Né dans une communauté d’elfes d’une forêt des alentours d’Eau Profonde, Elylwe eut une enfance que l’on pourrait qualifier d’heureuse. Choyé par ses parents dont ils étaient l’enfant unique, il ne manqua de rien.
Son père était l’un des trois sages qui dirigeait le clan. Reconnu pour ses dons de magicien, il avait en charge la formation des jeunes du clan, et il espérait depuis la naissance de son fils que celui-ci reprendrait le flambeau lorsque lui ne serait plus. C’est certainement ce qui le motiva très tôt à former Elylwe aux savoirs des anciens, à la langue sylvestre mais également à la pratique de la magie. N’ayant pas hérité du don paternel, le jeune elfe tâchait cependant de faire bonne figure. Adolescent, il avait même présenté une candidature pour intégrer l’académie d’Eau Profonde. Mais malgré les recommandations dont il avait fait l’objet, il fut refusé.

Bien que son père ne lui montra pas, Elylwe savait qu’il l’avait déçu. Et même s’il n’en était pas tout à fait responsable, il s’en voulait, se sentant indigne des espoirs qu’on avait placé en lui. C’est donc dans un climat tendu qu’il resta au sein de la communauté. Mais le destin allait bientôt lui offrir l’occasion de se racheter aux yeux de son père.

En effet, son entrée dans l’âge adulte coïncida avec une période troublée par d’importantes tensions entre les communautés sylvaines de la région et Eau Profonde. Cette dernière exigeant que les elfes s’acquittent d’un nouvel impôt et ces derniers ayant refusé, l’armée était intervenue pour l’exemple dans une paisible communauté qui avait fini par céder. C’est suite à cet évènement que les différents clans elfes qui peuplaient les forêts avoisinantes décidèrent de s’allier pour lutter de front. De toutes parts affluaient de nombreux jeunes elfes qui souhaitaient soutenir leur race dans le conflit qui s’annonçait. Elylwe, qui maniait un peu l’arc, décida d’y participer, gageant que cette initiative ferait la fierté de ses parents.

D’abord recruté dans une compagnie d’éclaireurs, il montra davantage de talents dans l’art de tirer que dans celui de se dissimuler ou pister des ennemis. Il fut donc rapidement démobilisé pour intégrer un bataillon d’archer d’infanterie. C’est là qu’il fit connaissance des fameux archers-mages dont la réputation avait bercé les contes de son enfance. Admirés par leurs congénères, ces troupes d’élites étaient constituées d’éléments brillants qui mêlaient leurs techniques martiales à l’usage de la magie. Alors que le conflit se durcissait et que les recrutements s’accentuaient, Elylwe profita d’un contexte favorable pour postuler. Et à sa grande surprise, il fut accepté. A l’aube d’une guerre interaciale, sa formation ne fut certes pas parfaite car précipitée mais les quelques semaines qui visaient à faire de lui un archer encore plus aguerri qu’il n’était déjà firent leur œuvre.

Mais la guerre n’eut finalement pas lieu. Devant la démonstration de force que firent les elfes réunis en massant partie de leurs troupes aux abords d’Eau Profonde, les autorités de la ville renoncèrent à leur projet et concédèrent même quelques terres à la communauté. La fin des tensions mit un terme aux obligations de bien des soldats dans les rangs elfiques qui regagnèrent leurs clans respectifs. Mais Elylwe décida de rester dans la force commune qui avait vu le jour. Peut-être parce qu’il avait enfin trouvé la voie qu’il cherchait depuis ses jeunes années, mais peut-être également parce qu’il avait retrouvé dans les yeux de son père la fierté qui lui manquait tant.

Les quelques années qui suivirent lui permirent de compléter sa formation. Il travailla sa précision et l’art de rendre ses flèches plus létales, qu’il s’agisse de techniques martiales pures ou par le biais de la magie. Piètre usagé de l’art profane, Elylwe avait pourtant su développer ses talents d’archer-mage et le temps avait fait de lui un combattant aguerri. Mais il rêvait d’un jour pouvoir mettre à profit ce don pour défendre sa communauté et la guerre qui n’avait pas eu lieu l’avait frustré. A mesure que le temps passait, de plus en plus sûr de lui, il avait développé un égo surdimensionné -même pour un elfe- ce qui lui avait parfois valu quelques inimitiés parmi ses camarades. Ce à quoi venait parfois s’ajouter un racisme ouvert à l’encontre des hommes qu’il considérait comme des envahisseurs sur les terres qui l’avaient vu naître. Exception faite de certains druides qu’il tenait en grande estime pour leurs attachements aux principes de Sylvanus, il ne cachait pas ses opinions, ce qui ne manquait pas de provoquer parfois quelques tensions avec les populations environnantes. Et même son père avait fini par le sermonner sur son manque d’ouverture d’esprit.

Et alors qu’un jour, à la suite d’une altercation, il malmena un groupe de paysans qui exploitaient des terres voisines d’une parcelle forestière où il patrouillait, il fut à l’origine d’un conflit entre les elfes et la garde locale. Et ses supérieurs, afin de calmer les ardeurs humaines mais également éreintés par les frasques répétées d’Elylwe, décidèrent de le démobiliser. Certaines rumeurs disant que des troubles touchaient la communauté des environs de Port Embria, il fut missionné pour s’y présenter afin d’apporter son aide à ses congénères.

Après des adieux provisoires à son clan, il embarqua sur un bateau à destination de sa nouvelle affectation avec en main une lettre cachetée écrite par ses supérieurs à l’attention du chef de l’avant poste de Tal’Malelee.

Ethilgolellion a écrit:

Bonjour frère,

Ayant eu vent de rumeurs établissant que vous souffriez présentement que quelques troubles liés à la probable venue d’une entité extérieure, je vous adjoins le frère Elylwe, archer-mage de son état, afin qu’il vous apporte toute l’aide dont vous pourrez avoir besoin. Il est un ardent défenseur de notre cause, talentueux pour ce qui concerne l’art martial, un peu moins concernant les subtilités de la diplomatie mais j’ose espérer que son aide vous sera précieuse.

Avec mon soutien et mon amitié, puisse la Couronne d’Arvandor vous accompagner et veillez sur les vôtres.

Ethilgolellion, commandant en chef des archers elfes de la Haute Forêt.

Elylwe avait choisi de prendre un bateau pour rejoindre Port-Embria, première étape avant de gagner l’avant poste de Tal’Malelee. Balloté par les flots, il pensait en silence.

Le commandant n’a pas semblé apprécier mon franc parler et mes manières à l’égard de cette bande de culs terreux. La vérité c’est que nos dirigeants sont trop lâches pour reprendre ce qu’il leur appartient de droit. Jadis la forêt occupait les lieux et il ne saurait en être autrement aujourd’hui. Les hommes pleurent et se lamentent : ils ont besoin de champs pour nourrir une population qui grossit d’année en année. S’ils ne se livraient sans retenue aux plaisirs de la chair à se reproduire aussi vite que des lapins, le problème serait résolu depuis bien longtemps…

Oh et puis advienne que pourra, je n’étais pas à ma place finalement parmi ces vendus. Qu’ils cohabitent avec les hommes si ça leur chante. J’espère juste que là où je vais-je trouverai des frères plus compréhensifs envers notre cause… moins laxistes.

A ses côtés, quelques bougres s’étaient collés les uns aux autres, transis par le froid et l’humidité. Des femmes et des hommes emmitouflés dans leurs manteaux tentaient de dormir, pour s’occuper. La plupart d’entre eux étaient de milieu modeste. Leurs minces vêtements troués en attestaient. Par moment, Elylwe les fixait d’un regard dans lequel transpirait le dégoût.

Regardez-moi tous ces déchets. J’aurais dû y aller à pied, par la côte. Je n’aurais pas eu à subir ce désolant spectacle. Dire que je dois patienter encore dix longues heures dans cette porcherie. Voyager à fond de cale avec des ivrognes et des catins, riche idée que tu as eu là Elylwe. Ça m’aurait pris deux jours de plus mais je vais sans doute les perdre à dépouiller mon manteau dès mon arrivée. Ça me gratte déjà.

Il paraît que le climat est rude à Port Embria. Un bon point : je n’aurais pas à subir une vision de débauche dans les rues dès mon arrivée. Le froid a souvent raison des moins vaillants. J’espère y trouver mon chemin sans trop de peine. Il est hors de question de quémander quoique ce soit à la populace locale.

Au petit matin du troisième jour de mer, la vigie se mit à hurler « Terre, Terre ! », puis « Port-Embria ! ». Alors que les matelots s’affairaient déjà sur le pont, Elylwe y monta lui aussi. Droit comme i malgré les bourrasques glaciales qui soufflaient, il regardait Port-Embria qui se dessinait peu à peu dans la brume.