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 Ombres et lumières

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elric26
Bisounours enragé
elric26


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Localisation : Dans les étoiles
Date d'inscription : 14/01/2009

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MessageSujet: Ombres et lumières   Ombres et lumières EmptyJeu 4 Juin - 21:12

Le vent glacial semblait m’enveloppait de sa dure et terrible bise. J’avançais, automate ne sachant que ressentir. L’astre solaire s’était éteint depuis nombres d’heures, le col sembla s’ouvrir tel un enfer blanc.

J’avançais en frissonnant, mes pas d’elfe me permettant une allure dextre sur la neige alentour. Quelque chose de terriblement froid semblait insidieusement s’immiscer en mon cœur et en mon âme.

Ce col, sa froidure, le vent comme gémissant des mots en un dialecte ineffable et interdit, tout concordait à me faire entendre mon égarement de venir en ces terres de désolation. Je tendais mes sens vers le nord, c’est alors que mon allier lupus se mit à gronder….

Tout ne fut que violence, lames blanches déchirant mon compagnons à quatre pattes, la créature invoquée par l’intermédiaire du Seigneur de l’Aube lutta à mort me laissant temps pour fuir, honteusement je reculais face à ces hommes en armes, entendant leurs échanges et le terme gitan du Col.
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elric26
Bisounours enragé
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MessageSujet: Re: Ombres et lumières   Ombres et lumières EmptyMer 10 Juin - 12:32

Je me laissais aller à ouvrir un ancien grimoire au sceau de ma cité, je me repris à lire des écrits que j'avais rédigés il y a maintenant quelques éons. Là et las, mon regard observa les runes et mes yeux laissèrent tomber des perles brillantes, amertume et mémoire de ce qui demeurait derrière moi à present.

Ombres et lumières Ange12

Une musique douce s'élève alors que les pages s'ouvrent, écrits délicats et finement posés :
https://www.youtube.com/watch?v=OZ9dfN-Cxl0

Conte des bredins
«
Les étoiles brillaient, reflétées sur la rive,
L’obscurité régnait sur la lande d’un temps passé.
Comme l’onde silencieuse, les nuages et les pierres,
Sur les terres d’Alliwendell marchait la Dame des Andarin.
Un fil d’or pur tenu entre ses deux mains éthérées
Luisait avec éclat sur le fuseau d’argent.
Le pays des mortels paraissait déserté
Quand Hastur délaissa les sphères de Lumière.

Puis chantant dans la nuit, tel un oiseau caché,
Cassilda prononça la rune qui demeure son secret
Sur les torrents froids et clairs, clapotant auprès de son sein.
Il entendit la mélopée comme il tombait des nuées en vrille.
Et, tel arraché à la substance de ses sœurs étoiles,
Il vint, foulant la nuit où règnent les ténèbres
Et sa flamme ardente à la fin plongea dans les eaux sombres.

Le chant ancien dans la nuit s’envola vers les ainurs vers les cieux,
Lumière dédoublée et obscurcie, le soleil se leva
Et Hastur apparut, couché sur le rivage
Les sables scintillant comme autant de bijoux.
Aussitôt Cassilda appela l’immortel
D’un nom de cette terre, qui résonna dans l’éther.
Sa sœur, le printemps fait femme Camilla venant derrière,
Par l’aurore dorée amenée jusqu’à lui,
Vierge à la fleur, parée de long cheveux de lin,
La brume se levant, le trouva à ses pieds.

Or les roues de la nuit inclinaient maintenant
Vers les brillantes faux de la noire Avarra.
Les chants de Cassilda s’élevaient sur la plage
Et la harpe d’Hastur tintait comme l’airain.
Mais la flamme nourrie au cœur de la montagne
Monta jusqu’au toit en rouges terrifiants.
Camilla effrayée s’enfuit au sein de la déesse terre
Car Alar appelait Zandru aux sombres rives.

…..
Et depuis lors, toujours les vagues nuageuses
Battent du lac des ainés les rivages brumeux.
Pleurs et chants murmurent dans l’air calme.
Le jour Cassilda chante, la nuit Camilla pleure,
Et l’étoile d’Hastur brille aux cieux, solitaire
Lui qui devint mortel d’aimer une mortelle.
Alar dans les ténèbres à jamais enchaîné
Jamais ne reverra la lumière des étoiles éthérée.
Liée à lui par d’obscurs et pervers maléfices,
Une louve cruelle ronge son cœur maudit.
Les descendants du roi resplendissant d’Hastur,
Sont devenus tes aïeux et les miens. »

L’elfe au visage cerné tenait en ses bras son miroir, celui qui par image et cœur semblait son double depuis toujours. Ces mots récités sur les maux de son bredin échappèrent des lèvres du guerrier désarmé. En le cœur de son jumeau demeurait un vortex de douleur, lame enfoncée jusqu’à la garde, en un pleur un geste mettant fin à un lien abhorré. Le guerrier serrait le corps frêle de son double, d’amères larmes, tel une épitaphe perlèrent en ce visage martial.

-bredu pourquoi ces larmes ? pourquoi cette douleur en toi, souffla l’elfe agonisant. Aliwendel est sauve notre patrie demeurera ? prononça l’elfe, son regard portant déjà les stigmates de l’étreinte de la Dame du Passage.
-Oui bredu, penche ton regard vers l’Ouest, là la lumière luit pour l’éternité, là n’est plus de colère, seule la quiétude et la beauté.
-Zandru, les nôtres sont sauf, mon temps se perd, le mythal m’appelle enfin je vais rejoindre les anciens et leur illustre présence, souffla l’elfe ensanglanté.
-Alicanth, mon étoile mon bredu, le temps est révolu, tu entendras et comprendras mon geste, Aldebaran ne put terminer sa sentence, le corps de son bredin si fragile contre le sien.

Comme en réponse l’elfe aux yeux azur et cheveux de feu, beauté des anciens, fleuve écarlate comme obscène s’écoulant de son cœur répondit un chant ancien.

Dis moi mon frère, mon âme toi qui demeure mon double existant
Dis moi mon frère, mon capitaine toi qui me guida toujours en mon cœur.
Dis moi mon frère, mon utérin toi qui me précéda un en un battement,
Dis moi mon frère, mon cœur toi qui navigue pourquoi cette douleur.

Dis moi mon âme, toi qui me targue à présent en ce sentier obscure et sinueux.
Dis moi mon âme, toi qui sais ce que je suis par delà les mots ineffables,
Dis moi mon âme, toi qui déjà me pleure céans en ce soir cet instant douloureux.
Dis moi mon âme, toi qui en l’obscurité couvrant les étoiles, en rien ne t’accable.

Dis moi mon double, toi à mon image, chimère de ton image je trouve demeure,
Dis-moi mon double, toi qui pleures ton funeste geste, fratricide et terrible injure,
Dis-moi mon double, lors que ton reflet en ces battements s’estompe songeur,
Dis moi mon double, quelle réponse en mon sang versé en loi de quel dieu impur ?

Aldebaran posa sa tête contre son utérin, il marqua une pause et leva ses yeux, étoiles brillantes d’une lumière de celle que l’on nomme Amran, car déjà au sein de la nef en direction des havres. Son frère l’étreignant unit sa pensée à cette moitié de lui qu’il venait de se délier. D’amères larmes brillèrent en le regard du prince. Alors la pièce explosa en un maelström d’éléments.

Alliwendell, la Cité Blanche tomba cet éon là, nombre sont ceux qui narrent sa chute mais peu, initiés connaissent les terribles secrets de la cité perdue, certains bardes, dont votre humble serviteur furent et demeurent. Il ait des récits que l’on se doit de prononcer, posez donc vos armes un instant, la guerre peut bien attendre, après tout nous Premiers Nés n’avons-nous pas tout le temps manquant aux humains ?
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