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Balthazar Fierroc


Sexe : Masculin
Age : 83 ans
Taille : 4"2 pieds
Poids : 150 livres
Classe : Mage-Prêtre
Alignement : Loyal Bon
Race : Nain


Description physique :

Le premier trait qui vous happe à la vue du nain est son immense barbe blanche soigneusement peignée descendant jusqu'à son nombril qu'il exhibe avec une fierté ostentatoire. Sa peau est séchée, rugueuse, couverte de cals et de cornes par le travail et les voyages. Sa démarche est lourde et chaloupée, mais le résultat est loin d'être gracieux. Sa voix est grave et profonde, à l'image des siens. Il a le regard franc et le sourire difficile. Ses habits sont habituellement pratiques avant d'être choisis pour leur beauté. Le tableau d'ensemble est loin d'être avenant, l'image que le nain projette est à la hauteur de lui-même : simple, bourru et fier.


Caractère :

Le tempérament impatient, il s'enflamme rapidement pour la moindre escarmouche. Mais sa parole dépasse toujours sa pensée et sa rancœur s'efface avant même qu'il n'ait finit sa phrase. Il est vite facile de voir que malgré ses explosions colériques, il a fondamentalement bon coeur et est bon vivant.

Histoire :


Le Clan Fierroc était un clan honorable du Sud des Landes exploitant un filon d'argent gargantuesque dans des galeries majestueuses qui n'avait presque rien à envier même aux cités naines les plus glorieuses. Comme le voulait la tradition, le quatorzième héritier d'une lignée devait se consacrer à l'Art de la divination, afin d'aider le Clan dans ses décisions en qualité d'Oracle. Tel fut donc né Balthazar, fidèle à la tradition des siens.

Il fut vite plongé dans les métiers des siens, tels la trace de rune, la forge ou le minage, mais ses apprentissages furent d'abord tourné vers la divination, la lecture d'entrailles et l'interprétation des songes prophétiques. Hélas, il comprenait mal ce qu'il maîtrisait et sa colère fut grande lorsqu'il eut conscience des conséquences d'une telle science. Un jour, il prophétisa à travers les viscères d'un lièvre que son cousin Melchior tuerait une crêpe. Ni ses précepteurs ni lui-même ne comprirent le sens de cette projection et la classèrent dans le rayon des erreurs d'un apprenti. Hélas, le jour suivant, Melchior partit au plus creux de la galerie du Clan afin de tenter de trouver de nouveaux filons, mais un éboulement lui fut fatal : Il mourut écrabouillé comme une crêpe dans son coulis sanguin. Balthazar, apprenant à nouvelle, fut dégoûté par la magie qu'il tentait d'apprendre, mais resta fidèle à la volonté du clan et continua ses études.

Plusieurs mois plus tard, un fermier vînt demander lecture des oracles et l'apprenti s'y plia de mauvaise foi. Voulant fuir ses responsabilités, il se mit à raconter en traçant la rune de divination la première chose qui lui vînt en tête par pur hasard. Il lui raconta donc qu'une chèvre en feu tombera du ciel et ruinera son mariage, mais le rendra prospère. N'en croyant nul mot, le fermier retourna penaud chez lui en maudissant le Clan Fierroc, à sa maison érigé au pied d'une falaise. Pendant ce temps, du haut de la dite falaise, un fermier perdit le contrôle de son troupeau de brebis et de chèvres, affolés par un loup rôdant non loin de là. L'une des chèvres fut si apeurée qu'elle se jeta dans le précipice. Sa chute fut amortit par la maison, mais elle tomba dans la cheminé où dans l'âtre brûlait un feu ardent. Le poil de la bête pris en flamme et celle-ci se mit à braire et à courir dans la pièce sous les yeux confus du fermier et de son épouse. Dans le chaos, la chèvre heurta de plein fouet une grande armoire et la fit tomber de tout son long. À l'intérieur fut révélé l'amant de l'épouse, qui se cachait de l'arrivée impromptue du fermier. Humiliés et honteux, l'amant encore nu comme un vers pris ses jambes à son cou, laissant derrière lui ses vêtements et une lourde bourse de pierres précieuses de qualité inestimable. Le lendemain, l'honneur du Clan fut restauré, mais Balthazar fut plutôt horrifié par ce qu'on lui raconta. Avait-il lui-même provoqué ces évènements en ignorant les présages ou était-il esclave de ses divinations, incapable de s'en éloigner? Inquiet, il demanda conseil à la matriarche du clan.

« Mère, ne mettez en doute mon honneur, mais je dédaigne le rôle de devin qui m'est alloué. Broue de bière, ne puis-je pas plutôt me concentrer vers la magie de Moradin. Alors que la mienne est chaotique et maligne, celle de nos Dieux est à leur image, juste et bonne. »

« Mon Fils, ta conception est fausse. La magie des arcanes n'a aucune orientation par elle-même. Elle est fluide et coule sans volonté. Il n'en tient qu'à l'auteur de la sculpter à son image. Être prophète ne signifie pas être spectateur de catastrophe avant l'heure. Cela signifie aussi en tirer de la sagesse et par ses présages, il est aussi possible d'éviter des famines, raccourcir des guerres et de forger des alliances qui seraient impossibles sans la connaissance des oracles. Ne soit pas esclave de ta magie et sois-en maître. Mais si malgré tout tu souhaites te tourner vers les voies divines, il n'y a qu'une solution. Tu devras porter allégeance à un nouveau clan. Cela ne sera vu par les nôtres comme une tradition. Au contraire, cela peut même forger des alliances plus solides que l'airain. Mais une telle chose est rarement possible et demande des circonstances particulières, presque une intervention du destin. »

L'apprenti devin fut apaisé par les paroles sages de la matriarche. Sa conviction restauré, il servit le clan encore pour de nombreuses années. Mais un soir, il fît un rêve qui le marqua par son intensité.

Un Seigneur de pierre règne sur son trône de Roc, sceptre de neige en main. Mais une ombre rouge s'approche sournoisement et d'un coup de lame, transperce le trône et frappe le Seigneur, qui s'effrite lentement, impuissant. Mais à travers le rêve, Balthazar a la conviction qu'il peut intervenir, qu'il doit intervenir. Il a la certitude que cet événement peut être dévié si il en a la volonté.

Au matin, il se réveilla en sueur et courbaturé, mais sûr de sa destiné. Il raconta sa prophétie à ses précepteurs, qui confirmèrent à leur tour les interprétations de l'apprenti. Il fit donc ces bagages et fit ses adieux en pleurant à son clan. Il devait partir ailleurs pour prévenir un désastre. Le Patriarche Fierroc donna sa bénédiction à son fils et lui souhaita bon voyage. Ses pas le menèrent presque malgré lui à Everneige. Là-bas, il chercha en vain un seigneur à servir, mais partout, il fut repoussé. Nul n'ayant besoin ou voulant de lui. C'est alors que lui vînt la révélation...

Le Seigneur qu'il devait servir n'était pas de chair et de sang, mais de Roc et de pierre.
Son Seigneur était Karak'Azul.


Divers :

Spoiler: